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LAÏCITE

Laïcité

La politique et le spirituel ne sont pas du même ordre. Le pouvoir politique est laïc et ne doit pas laisser les pouvoirs spirituels s’immiscer dans la conduite des affaires (la plupart des persécutions perpétrées au nom de la religion ou au contraire contre la religion, encore de nos jours, viennent de cette confusion). Mais le politique ne peut pas définir par lui-même ce qui est conforme au bien, sans devenir son propre juge. La véritable laïcité, c’est une coopération entre le politique et spirituel.

Catholicité

La France s’est construite avec le catholicisme. Toutes nos références morales et toute notre perception du bien et du mal viennent de là. Même les idées révolutionnaires sont issues du christianisme, qu’elles ont dévoyé. De plus, l’exercice du pouvoir ne peut se faire sans une morale opposable (alors que, pour la République, aucune morale n’est opposable à ses élus, puisqu’ils représentent théoriquement le peuple – en fait les partis politiques – sensé être le seul juge de ce qui est bien ou mal). Selon ces deux principes, le souverain doit donc s’inscrire dans une tradition catholique, affirmée au moment de son sacre : c’est le principe de catholicité de la couronne. Cela ne préjuge en rien des croyances de ses sujets, la liberté religieuse étant une vertu bien plus chrétienne que républicaine (voir « Laïcisme »). Cela ne remet pas non plus en cause la laïcité du pouvoir politique, qui est la nécessaire distinction du pouvoir spirituel et temporel.

Laïcisme

Le laïcisme, « valeur » républicaine, est une radicalisation du principe de laïcité qui veut que les religions soient reléguées dans la sphère privée. Il leur substitue d’ailleurs une pseudo-religion de l’Homme, avec ses dogmes et ses adeptes. Par essence totalitaire, le laïcisme va donc soit persécuter les religions, soit chercher à les neutraliser en réduisant leur audience publique et en s’assurant qu’aucune ne devienne prépondérante. Cela ne peut conduire qu’à l’intolérance d’Etat et aux conflits inter-religions, car cela nie la réalité même du « fait religieux », qui porte les croyants à s’exprimer publiquement. A l’inverse, la catholicité de la couronne protège les diverses religions contre ce laïcisme totalitaire, comme c’est le cas dans de nombreuses monarchies européennes, où la question religieuse n’est pas tabou comme en France. La monarchie est donc, paradoxalement, mieux à même de garantir la liberté de conscience et son expression que la République.

Religion d’Etat

La “religion d’Etat” n’a pas de sens dans les propositions de l’Alliance Royale, et ceci pour deux raisons : d’une part, une religion d’Etat n’existe pas dans une monarchie catholique dans la mesure où le souverain ne cherchera jamais à supplanter l’autorité spirituelle du pape ; d’autre part, une religion d’Etat impose aux citoyens, et en particulier aux fonctionnaires et aux élus, d’y adhérer, ce qui est contraire au principe de laïcité. A l’inverse, dans notre République, le laïcisme est une idéologie qui a été érigée en véritable religion d’Etat.

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